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Un régime imitant le jeûne pourrait réduire l’inflammation chez les patients souffrant de parodontite sévère

L’étude souligne en quoi un régime imitant le jeûne peut constituer un complément important aux thérapies parodontales existantes. (Image: Chinnapong/Adobe Stock)

mar. 29 juillet 2025

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LONDON, Royaume-Uni : Le traitement parodontal est connu pour provoquer une réponse inflammatoire systémique à court terme, et les effets systémiques de cette inflammation ont suscité un intérêt pour des stratégies visant à la réduire. Le jeûne a montré un potentiel pour diminuer l’inflammation, mais son suivi est souvent difficile. Dans une étude de faisabilité, des chercheurs du King’s College de Londres et de l’université Akdeniz en Turquie, ont évalué la sécurité et les bénéfices potentiels de la combinaison d’un traitement parodontal non chirurgical avec une option diététique, susceptible d’améliorer l’adhérence, pour traiter des patients atteints de parodontite sévère.

Contrairement au jeûne traditionnel, qui nécessite une abstinence complète de nourriture, un régime imitant le jeûne (RIJ) est un régime hypocalorique soigneusement conçu qui fournit les nutriments essentiels tout en induisant un état similaire au jeûne dans l’organisme, et qui est suivi pendant plusieurs jours chaque mois. Les preuves scientifiques suggèrent que cette approche déclenche des réponses cellulaires et métaboliques comparables à celles d’un jeûne prolongé, notamment une réduction de l’inflammation et une amélioration de la réparation tissulaire, mais avec une meilleure adhérence des patients et un inconfort moindre par rapport au jeûne complet.

Dans cette étude, dix-neuf patients atteints de parodontite sévère ont été randomisés pour recevoir un traitement parodontal standard seul ou associé à un régime imitant le jeûne (RIJ) de cinq jours. L’étude a révélé que le RIJ était sûr et bien toléré, avec des effets secondaires légers et temporaires, tels que nausées, étourdissements, faiblesse et fatigue.

Bien qu’aucune différence statistiquement significative n’ait été observée sur les marqueurs inflammatoires systémiques, trois mois après le traitement, une tendance à une réduction plus importante de la protéine C-réactive sérique a été notée dans le groupe RIJ comparé au groupe témoin. De plus, une tendance à des niveaux plus faibles de biomarqueurs inflammatoires clés dans le liquide créviculaire a été observée un jour après le traitement chez les patients du groupe RIJ.

Les auteurs principaux de l’étude, le professeur Luigi Nibali et le Dr Giuseppe Mainas, de la faculté de chirurgie dentaire, orale et des sciences cranio-faciales de King’s, nt expliqué dans un communiqué de presse de l’université : « En modulant potentiellement la réponse inflammatoire, cette approche imitant le jeûne pourrait entraîner une diminution de l’inflammation systémique et locale. »

« Les résultats observés suggèrent que le RIJ pourrait exercer des effets anti-inflammatoires systémiques au niveau de la cavité buccale. Cette recherche propose une approche diététique nouvelle et non invasive, en complément du traitement parodontal, ouvrant la voie à de futures études pour approfondir son impact clinique », ont-ils ajouté.

L'étude intitulée « The application of a fasting-mimicking diet in periodontitis. A feasibility study », a été publiée dans le numéro de mai 2025 du Journal of Dentistry.

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