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Trois enfants sur quatre mangent trop de sucre

Les gâteaux et les boissons sucrées, dont font partie les jus de fruits, sont les principaux responsables. KAORI ANDO / IMAGE SOURCE / AFP

jeu. 27 juin 2019

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25% des 4-7 ans, 60% des 8-12 ans et 25% des 13-17 ans mangent trop de sucre, alerte l'Agence sanitaire Anses dans ses nouvelles recommandations alimentaires.

Gâteaux, biscuits, bonbons, sirop, sodas : les enfants dès 4 ans, et même avant, absorbent beaucoup trop de sucres, alerte l'agence sanitaire Anses qui dévoile mardi 25 juin 2019 de nouveaux repères alimentaires.

Comme pour les adultes en population générale, c'est à cause des boissons sucrées que les 4-17 ans sont plus à risque de voir leur indice de masse corporelle (IMC) augmenter, risquant l'obésité à l'âge adulte. Et comme pour les adultes, leur consommation de produits laitiers est correlée avec une diminution du risque de diabète de type 2.

Les 4-17 ans mangent trop de sucre

"75 % des 4-7 ans, 60 % des 8-12 ans et 25 % des 13-17 ans" consomment trop de sucres. Ces apports excessifs sont "préoccupants" car c'est dans l'enfance et l'adolescence que s'acquièrent des bonnes ou mauvaises habitudes alimentaires qui risquent d'être conservées à l'âge adulte, et de favoriser l'obésité et le diabète. Mais "attention certains produits trop sucrés pris hors du rayon bébé sont donnés dès le plus jeune âge, avant 4 ans", avertit la Pr Irène Margaritis, cheffe de l'unité d'évaluation des risques liés à la nutrition de l'agence sanitaire. Elle déconseille, en outre, de se servir des sucreries comme récompense.

Quant au goûter, souvent prétexte à manger des aliments trop riches, ce n'est pas une étape obligatoire en plus des trois repas par jour, informe l'Anses, et ne doit être donné qu'en cas de faim. Au goûter ou un autre moment de la journée, l'Anses recommande de limiter les boissons sucrées, jus de fruits compris, et les pâtisseries-biscuits-gâteaux. Des produits laitiers natures, des fruits frais, à coque (noix, amandes...) et de l'eau peuvent les remplacer avantageusement. Pour les jus de fruits, qui ne doivent pas être comptabilisés comme une portion de fruit, c'est "au maximum un verre par jour et pas tous les jours", dit à l'AFP la spécialiste.

Manque de fer et de calcium

Les repères nutritionnels destinés à la population adulte permettent de couvrir les besoins nutritionnels des 4-17 ans, explique l'Anses, et la famille peut-donc manger les mêmes plats. En revanche, les portions devront être réduite chez les plus jeunes ou augmentée chez les adolescents si nécessaire.

Certains besoins particuliers ne sont cependant pas proportionnels à ceux des adultes, précise également l'Anses. Ainsi, selon l'Anses, 57 % des garçons de 13-15 ans et 80 % des filles de 16-17 ans sont à risque de manquer de calcium et 25 % des filles de 13 à 17 ans sont à risque de manquer de fer. Pour pallier à ce manque, l'agence recommande de "favoriser les produits laitiers, frais nature ou peu sucrés, dans des quantités proches de celles des adultes", ou, pour les enfants qui en mangent peu, "les légumes feuilles, légumineuses et certaines eaux minérales". Pour l'apport en fer, l'Anses conseille de favoriser la viande, le poisson et les œufs dans les proportions proches de celles des adultes, ou du pain complet, des légumineuses, des fruits à coque et secs.

Préférer le fait-maison

Le fait maison permet de prendre conscience des quantités de sucre. Sinon, il convient de réduire les "sucres ajoutés" des produits industriels cachés dans les céréales du petit-déjeuner, les compotes et certains produits laitiers. Et méfiance : certains produits qui affichent "sans sucres ajoutés" contiennent en fait des ingrédients ajoutés naturellement sucrés - moût de raisin, extraits de jus de fruits concentré par exemple, et raisins secs - qui peuvent apporter au final plus de sucre qu'on ne l'imagine.

L'Anses publie deux autres avis concernant les femmes enceintes ou allaitantes et les plus de 65 ans. C'est la première fois que l'Anses publie les arguments scientifiques des repères pour ces groupes de populations. Ses expertises étaient auparavant, comme celle de 2004 pour les enfants, directement reformulés en recommandations et conseils pratiques dans des brochures du Programme national nutrition santé (PNNS).

Source : Science & Avenir     CG avec AFP.

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