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Les femmes ronflent autant que les hommes

Les femmes ronflent autant que les hommes. Photo parStockSnap de Pixabay

mer. 1 mai 2019

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Selon une nouvelle étude, les femmes ronflent autant que les hommes mais elles l’admettent moins facilement. Un non-dit qui peut leur porter préjudice car le ronflement n’est pas toujours anodin.

Une équipe de recherche israélienne a montré que les femmes ronflent autant et aussi fort que les hommes. L’étude, publiée en mars 2019 dans le Journal of Clinical Sleep Medicine, a analysé les ronflements de 2000 hommes et femmes âgés de 49 ans en moyenne.

Et selon  les résultats, publiés dans le Journal of Clinical Sleep Medecine en mars dernier, le rapport est catégorique.

« Il est apparu que les femmes et les hommes ronflaient autant les uns que les autres », déclare le professeur Nimrod Maimon, pneumologue à l'Université Ben Gourion du Néguev (Israël). Mais il semblerait que la gente féminine l'admette... plus difficilement ! Au total, 88 % d'entre elles souffraient de ronchopathie dans la chambre à coucher, mais seules 72 % l'ont avoué dans le questionnaire. Du côté des hommes, 92,6 % étaient ronfleurs, tandis 93,1 % déclaraient l'être.

L'étude montre aussi que les femmes ont tendance « à sous-estimer l'intensité de ces ronflements », affirme le professeur.

Nimrod Maimon, pneumologue à l’université Ben Gourion du Néguev (Israël) et responsable de l’étude, indique qu’«il est apparu que les femmes et les hommes ronflaient autant les uns que les autres», à une intensité équivalente: autour de 50 décibels. Soit un peu moins qu’un sèche-cheveux. Mais à la question «pensez-vous que vous ronflez?», les participantes ont plus souvent répondu par la négative que leurs homologues masculins. Parmi les 28% des femmes qui ont déclaré ne pas ronfler, près de la moitié ronflait en réalité fortement!

Le" ronflement etant un phenomene physiologique: les ronflements occasionnels sont dus au relâchement normal des muscles pendant la nuit. En revanche, lorsqu’ils sont fréquents et forts, ils peuvent être le signe d’un syndrome potentiellement dangereux pour la santé: l’apnée du sommeil.

Ce syndrome se manifeste par des interruptions répétées de la respiration de plusieurs dizaines de secondes durant le sommeil. Pour être précis, on parle d’apnée du sommeil lorsque plus de cinq arrêts respiratoires de plus de 10 secondes se manifestent par heure de sommeil. En pratique, il est provoqué par un relâchement des muscles des parois de l’appareil respiratoire en position horizontale, qui entraîne en général un ronflement et entrave le passage de l’air.

Ce syndrome provoque des «microréveils» - mécanisme réflexe et inconscient qui permet de rétablir une respiration normale en rouvrant les voies aériennes -, ce syndrome diminue drastiquement la qualité du sommeil. Mais ce n’est pas tout. En perturbant la respiration, il impacte le cœur et peut, à terme, augmenter le risque d’arrêt cardiaque et d’accident vasculaire cérébral.

Les scientifiques soulèvent l'idée que les femmes sont moins susceptibles de consulter pour ce symptôme. Elles seraient ainsi sous-diagnostiquées et non prises en charge. Pour Nimrod Maimon, « il s'agirait d'une des barrières qui refrène les femmes de se rendre en clinique du sommeil ». Toutefois, elles sont de plus en plus à oser le dire.

Selon les auteurs de l’étude, le diagnostic de l’apnée du sommeil doit se baser sur d’autres symptômes que le ronflement. Une fatigue accrue durant la journée, des difficultés de concentrations ou une baisse de libido doivent par exemple alerter.

Et Résumé, il ne faut pas cacher le fait de ronfler..

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