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La recherche montre qu’un traitement non chirurgical mini-invasif est efficace pour les défauts intra-osseux

Le traitement non chirurgical mini-invasif chez les patients présentant des défauts intra-osseux, mise à minimiser le traumatisme tissulaire et à améliorer la cicatrisation des plaies en évitant les incisions chirurgicales et les sutures. (Photo : zlikovec/Shutterstock)

LONDRES, Royaume-Uni : Malgré les améliorations apportées aux traitements, les défauts intra-osseux sont associés à la progression de la maladie parodontale et à la perte des dents, à moins qu’ils ne soient traités par des interventions chirurgicales complexes. Aujourd’hui, dans le cadre d’une étude multi-centrique unique en son genre, des chercheurs de la faculté de médecine dentaire, des sciences buccales et crâniofaciales du King’s College de Londres, ont analysé les résultats cliniques et radiographiques des défauts intra-osseux traités par une approche non chirurgicale, et ont découvert que cela constituait une option de traitement viable.

Malgré ses succès, la chirurgie régénérative est associée à une morbidité, des complications et des coûts matériels élevés. Les résultats ne sont pas toujours prévisibles et des échecs cliniques et succès incomplets ont été signalés. Par conséquent, il y a eu une évolution vers des alternatives plus confortables pour les patients, telles que la thérapie non chirurgicale mini-invasive (minimally invasive non-surgical therapy – MINST). Cette approche vise à minimiser les trauma- tismes tissulaires et à améliorer la cicatrisation des plaies, en évitant les incisions chirurgicales et les sutures. Cependant, comme la prévisibilité, la généralisation et l’étendue d’application du MINST restent floues, l’objectif de l’équipe de recherche était d’évaluer l’effet du MINST sur les défauts intra-osseux.

L’étude a évalué les données de 48 patients présentant une ou plusieurs anomalies intra-osseuses qui ont été traitées en cabinet privé au Royaume-Uni, en Italie et en Espagne. Les patients ont reçu un traitement parodontal de phase 1 et de phase 2, y compris la MINST. Les données radiographiques cliniques et périapicales ont été analysées au début du traitement et 12 mois après.

La profondeur radiographique totale moyenne du défaut a été réduite de 1,42 mm et l’angle du défaut a augmenté de 3°. Des améliorations statistiquement significatives de la profondeur de sondage parodontal (PSP) et du niveau d’attache clinique (NAC) ont été observées à 12 mois par rapport à la valeur initiale. Une PSP de 4 mm ou moins a été atteinte pour 66,7 % des défauts, et 58,3 % des défauts ont gagné 3 mm en plus en NAC. Les défauts plus profonds et à angles plus étroits ont montré de plus grandes améliorations radiographiques et cliniques, respectivement.

Fig. 1: (a–c) Photographies cliniques et radiographies de base et (d–f) de suivi à 12 mois d’un défaut intra-osseux distal affectant une incisive latérale droite mandibulaire. Profondeur de la poche de sondage réduite de 12 mm à 3 mm sur la face disto-buccale de l’incisive latérale mandibulaire droite après un traitement non chirurgical mini-invasif et une attelle. (Photo : © 2024 Mehta et al., licensed under CC BY 4.0)

« Ces résultats concordent avec les résultats rapportés dans des études monocentriques précédentes sur la MINST, confirmant ainsi qu’une technique atraumatique, qui minimise les lésions tissulaires et les traumatismes, tout en favorisant la stabilité de la marge gingivale et en réduisant le temps passé au fauteuil, peut amé- liorer considérablement les défauts intra-osseux. » ont déclaré les auteurs de l’étude. Cependant, ils ont souligné que l’atteinte de l’objectif clinique d’une PSP inférieure à 5 mm et de l’absence de saignement au sondage peut nécessiter une intervention chirurgicale dans certains cas.

En outre, les chercheurs ont déclaré que les principales limites de cette étude étaient l’absence d’un groupe témoin, l’exclusion des fumeurs, ce qui limitait la généralisation des résultats, et l’utilisation de radiographies non standardisées.

« Les résultats de l’étude suggèrent la validité de cette méthode en tant que technique potentielle pour sauver de nombreuses dents présentant des problèmes gingivaux avancés, sans avoir recours à une intervention chirurgicale », a déclaré le co-auteur Dr Luigi Nibali, professeur de parodontie au King’s College dans un communiqué de presse. « Cela a le potentiel de réduire les coûts pour le NHS (National Health Service – Service national de santé) et le patient, et le traitement est bien sûr beaucoup plus confortable pour le patient », a-t-il ajouté.

Les auteurs de l’étude ont souligné que la MINST devrait être considérée comme une approche thérapeutique viable et que son efficacité devrait être validée sous la forme de nouvelles études multicentriques contrôlées.

L’étude intitulée « Minimally invasive non-surgical periodontal therapy of intrabony defects: A prospective multi-centre cohort study », a été publié en ligne le 6 mai 2024 dans le Journal of Clinical Periodontology, avant l’inclusion dans un numéro.

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